Comment interagir avec la police ?
En amont, bien briefer aux rebelles l'existence de votre rôle, qu'iels doivent toujours envoyer les flics au CP, et que vous n'êtes pas un espion ou un ennemi au service des flics
A l'arrivée de la police, aller les voir
- Venir les mains ouvertes sans courir, souriant, calme
- Expliquer ce qu'il se passe
- Expliquer son rôle, qu'on n'est pas le chef.fe (ce qu'ils peuvent avoir des difficultés à concevoir)
- Montrer qu'ils ne sont pas en danger, qu'il ne va pas y avoir de violence physique. ("ça vous fait pas plaisir d'être là mais au moins ça va bien se passer")
- Expliquer s'il le faut le principe de certains outils de blocage comme les armlocks qu'ils peuvent ne pas connaître, ça peut dissuader ou au moins ralentir l'intervention, surtout si on leur propose une solution de sortie
Il faut identifier la personne décisionnaire, demander juste aux flics qui est le responsable/le chef.
- Si vous connaissez les grades sur les uniformes vous pouvez deviner, mais ce n'est pas systématique que le plus gradé que vous voyez soit le chef (si vous connaissez les noms de grade police/gendarmerie l'appeler par son nom ça fait son petit effet ;) )
- S'il y en a plusieurs, n'en gardez qu'un en contact
- Il faut s'imposer comme contact police, être le seul maillon de communication
Entrer dans la discussion/négociation :
- Le responsable va demander qq chose
- Il va sûrement demander votre identité, la donner (cf avant)
- Si demande combien de temps on compte rester : ne rien dire ou dire plus que ce qui est vraiment prévu pour avoir une porte de sortie, mais pas trop.. À voir selon le contexte (ex : l'action est censée durer jusqu'à 16h, on leur dit 18h, et du coup on peut "négocier" de finir à 16h s'ils laissent partir sans contrôle d'identité)
- Avant de prendre une décision la police va remonter la chaîne de commandement, ça peut être long.
- Si la police impose l'évacuation, entrer dans une négociation par exemple sur l'heure de départ, les conditions de sortie (sans contrôle, amende, etc)
Mais attention, partir du principe qu'il ne faut jamais les croire, attention à la sympathie, surtout attention aux RT.
- Tendre l'oreille à leurs radios, c'est l'info la plus sûre, mais souvent ils s'éloignent pour communiquer les infos sensibles ;)
Sur la suite de la journée :
- S'il y a roulement entre les policiers, aller se présenter au nouveau responsables
- Garder le contact régulièrement
- Demander à être averti de changements,
- Si une personne de l'action ne respecte pas le consensus et va au-devant de la police, s'interposer entre les deux.
- Attention à force de les côtoyer on peut devenir "trop" proche d'eux, ou on peut se mettre à parler comme eux aux autres participant·es de l'action
En cas d’intervention
- On sait que les sommations vont être données quand le chef arrive avec un mégaphone
- Aller le voir avant, proposer une sortie pour les rebelles qui ne veulent pas prendre de risque, par ex dire que des gens sortiront immédiatement et que ça leur facilitera la tâche.
- Rester en observation pendant l’intervention, on peut essayer de leur signaler que ce qu'ils font est illégal mais ça ne change souvent pas grand-chose (ils ne connaissent eux-même pas les lois)..
- Si vous avez réussi à bien vous faire identifier cela peut servir par exemple pour demander à sortir d'une nasse pour aller parler au chef de police, on peut parfois circuler à travers les cordons pour récupérer les affaires perdus dans l'intervention
S'il y a plusieurs CP
Sur grosse action, prévoir plusieurs CP, répartis par zones de blocage et tranches horaires si l'action dure.
C'est bien d'avoir si possible un binôme car parfois la police s'imagine que le contact police est le responsable de l'action.
Pour communiquer entre les CP : Signal, téléphone militant, talkie-walkie (attention ces conversations sont accessibles par la police)
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