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đŸŽ” Chants autour de l'agriculture (mais pas que)

Chants en lien avec l'agriculture et l'eau

Chansons créées par des rebelles d'Extinction Rebellion pour la campagne Changement de Régime.

RENDEZ-NOUS LA TERRE

Sur l'air de CAFE CAFE de Claude Michel (Lien Youtube). Ecrite en 2022 par une rebelle pour "Changement de Décor", une action de la campagne d'Extinction Rebellion dédiée à l'agriculture et l'alimentation : "Changement de Régime". Elle dénonce l'orientation de la politique agricole française dictée par le syndicat agricole majoritaire la FNSEA.

Elle vante le numérique, défend la robotique,
Pendant que sous nos pieds, la terre est dévastée
Elle parle de génétique, d'enjeux économiques
Sans se prĂ©occuper, d’abĂźmer notre santĂ©

Rendez, rendez, rendez-nous notre terre, mettons fin Ă  l'emprise d'la FNSEA
Rendez, rendez, rendez-nous notre terre, tant qu'vous n'changerez pas, nous on n'bouge pas.

Avec le ministĂšre, elle fait la politique
des paysans précaires et elle amasse le fric
Elle défend un modÚle agro industriel
Mais elle ne nous dit pas, qu'il mÚne vers le trépas

Rendez, rendez, rendez-nous notre terre, mettons fin Ă  l'emprise d'la FNSEA
Rendez, rendez, rendez-nous notre terre, tant qu'vous n'changerez pas, nous on n'bouge pas.

Pour manger plus sainement, pour l'bien d'nos paysans,
le respect du vivant, le futur d'nos enfants
Appelons la transparence Ă  toutes les instances,
Et chassons ce lobby, qui menace nos vies.

Rendez, rendez, rendez-nous notre terre, mettons fin Ă  l'emprise d'la FNSEA
Rendez, rendez, rendez-nous notre terre, tant qu'vous n'changerez pas, NOUS ON N'BOUGE PAS !


ON EST LA

Sur un air de manif. Ecrite en 2023 par une rebelle pour la campagne d'Extinction Rebellion dédiée à l'agriculture et l'alimentation : "Changement de Régime".

On est lĂ . On est lĂ .
Contr'la FNSEA, nous on est lĂ .
Pour l'honneur des paysans
Et pour sauver le vivant.
Contr'la FNSEA, nous on est lĂ .


Y A COMME UN HIC

Sur l'air de rien, c'est scandĂ© comme en manif.  Ecrite en 2022 par une rebelle pour "Changement de DĂ©cor", une action de la campagne d'Extinction Rebellion dĂ©diĂ©e Ă  l'agriculture et l'alimentation : "Changement de RĂ©gime". Elle dĂ©nonce l'orientation de la politique agricole française dictĂ©e par le syndicat agricole majoritaire la FNSEA.

Numérique *clap, clap, clap*
Robotique *clap, clap, clap*
Génétique *clap, clap, clap*

Dans leur tĂȘte ça semble logique !

RĂ©silience *clap, clap, clap*
Transparence *clap, clap, clap*
Cohérence *clap, clap, clap*

Dans nos mains la rĂ©sistance !


LES MEGABASSINES

Sur un air de manif. Ecrite en 2023 par une rebelle pour "la campagne d'Extinction Rebellion dédiée à l'agriculture et l'alimentation : "Changement de Régime". Elle dénonce l'accaparement de l'eau et de l'élevage intensif par les grandes entreprises de l'agrobusiness.

Les mégabassines, et les fermes usines, nous mÚnent à la famine,
Surexploitation, giga pollution, il est temps de changer de rĂ©gime !

FNSEA,  COPACOGECA, l'argent ne se mange pas,
Sortez les rustines, gare Ă  vos bassines, l'eau ne vous appartient pas !


FNSEA

Sur l'air des Lacs du Connemara. Ecrite en 2023 par une rebelle d'Extinction Rebellion.

Terre
Brûlée
Séchée
Devenue poussiĂšre
Intrants, engrais,
C'est pour les vivants
Un peu l'enfer
FNSEA

Glyphosate, néo-
nicotinoĂŻdes
Polluent la terre, les lacs, les riviĂšres
Du blé pour la
FNSEA

Au printemps partout
On sĂšme le maĂŻs
Semences, bassines
Bayer, Monsanto
MĂ©ga-silos
Camions et bateaux

Marc Fesneau s'est dit
Allons au salon
D'l'agriculture
Patrons et lobbys
Sont nos amis
Macron a dit "oui"

Autour des bassines
3000 CRS
Sont déployés
Grenades, LBD
Permis de tuer
On est encore lĂ 

Darmanin a dit
"Il faut les dissoudre"
Les soulĂšvements
Eco-terroristes
Prison, procĂšs
Fallait pas toucher...

A la FNSEA
On veut nous réduire
Au silence
A la FNSEA
On dit que la vie 
C'est pour les profits
Et on dit tant pis
A la science


BELLA CIAO (volonté de créer une chanson CDR sur cet air)

Musique traditionnelle d’origine juive klezmer d’Europe de l’Est adoptĂ©e en Italie du Nord : chant du PiĂ©mont repris notamment par les repiqueuses de riz de la vallĂ©e du Po. Sous Mussolini les rĂ©sistants italiens modifieront les paroles pour en faire le chant symbole de la lutte contre le fascisme. C’est cette version des partisans (1943) qui est la plus connue. (Lien Youtube)


Autres chansons liées à l'agriculture.

LES VOLEURS D'EAU

Paroles Bernard Michel (1989), musique Henri Salvador. (Lien Youtube)

Ils détournent la riviÚre, là haut, là haut

Ils se moquent de nos misĂšres, lĂ  haut, lĂ  haut
Si la soif nous affaiblit
Et si nos sources sont taries
Tous nos troupeaux
Vont pĂ©rir l’un aprĂšs l’autre, lĂ  haut, lĂ  haut
Il faut sortir nos fusils, lĂ  haut, lĂ  haut
Il faut lutter pour nos vies
Mais d’abord il nous faut parler
À ces gringos tantît

Nos terres sont les plus fertiles, c’est l’eau, c’est l’eau
Et nous vivions si tranquilles, de nos travaux
Quand nous montions dans nos barques
Lorsque nous pĂȘchions dans le lac
Heureux, heureux
Ils veulent construire un barrage, lĂ  haut, lĂ  haut
C’est la vallĂ©e qu’ils saccagent, lĂ  haut, lĂ  haut
Ils inond’ront nos villages
Et ils nous mettront dans des cages
LĂ  haut comme des corbeaux
Nous devons les empĂȘcher, lĂ  haut, lĂ  haut
De détruire nos foyers, si beaux, si beaux
Les adultes vont s’armer
Tous les enfants vont les aider
Il faut de l’eau, il faut de l’eau, il faut de l’eau, de l’eau

Ils nous montrent des contrats, c’est tout, c’est tout
Qui leurs donnent tous les droits, sur nous, sur nous
Ils veulent nous rayer du temps
Et puis du monde des vivants, pour de l’argent, l’argent
Que ferions-nous dans leur ville, tombeau, tombeau
Comme des tigres qu’on exile, au zoo, au zoo
C’est pourquoi jusqu’au dernier
Nous lutterons pour exister
Pour l’eau, pour l’eau, pour l’eau, pour l’eau
De l’eau, de l’eau, de l’eau

Ils détournent la riviÚre, là haut, là haut
Ils se moquent de nos misĂšres, lĂ  haut, lĂ  haut
Si la soif nous affaiblit
Et si nos sources sont taries
Tous nos troupeaux
Vont pĂ©rir l’un aprĂšs l’autre, lĂ  haut, lĂ  haut
Il faut sortir nos fusils, lĂ  haut, lĂ  haut
Il faut lutter pour nos vies
Mais d’abord il nous faut parler
De l’eau, de l’eau, de l’eau


LES SACCAGEURS DE BEAUREGARD

Sur l'air de Les Voleurs d'Eau d'Henri Salvador (Lien Youtube). Chant Ă©crit par le collectif Extinction Rebellion Annecy pendant l’occupation du Bois de la ColombiĂšre en novembre 2021.

Au bois de la ColombiĂšre, lĂ  haut, lĂ  haut
Ils se moquent de nos misĂšres, lĂ  haut, lĂ  haut
Si les arbres sont coupés,
Si la tourbiÚre est asséchée, tous les oiseaux

Vont périr l'un aprÚs l'autre, là haut, là haut
T'ça pour un hiver au ski, là haut, là haut
Faut sauver les Aravis
Faut arrĂȘter cette folie, bientĂŽt, bientĂŽt

Ils pompent l'eau de la montagne, lĂ  haut, lĂ  haut
Soit disant pour d' l'eau potable, lĂ  haut, lĂ  haut
Ils nous prennent pour des cons
On sait bien qu'c'est pour les canons, de neige arti-ficielle

Ces terres sont les plus fertiles, c'est l'eau, c'est l'eau
La faune vivait si tranquille, lĂ  haut, lĂ  haut
Quand les chauve-souris chassaient
Et lorsque les tritons nageaient, heureux, heureux

Ils veulent creuser la montagne, lĂ  haut, lĂ  haut
C'est la forĂȘt qu'ils saccagent, lĂ  haut, lĂ  haut
Ils inonderont Beauregard,
Et nous laisserons tous hagards, lĂ  haut comme des idiots

Nous devons les empĂȘcher, lĂ  haut, lĂ  haut
De détruire nos bosquets, si beaux, si beaux
Les habitantes vont s'rebeller
Les militantes vont les aider, pour ce joyau, pour ce joyau, joyau

Ils nous montrent des contrats, c'est tout, c'est tout
Qui leur donnent tous les droits, sur tout, sur nous
Ils veulent nous rayer du temps
Et puis du monde des vivants pour de l'argent, l'argent

Avec amour et rage, lĂ  haut, lĂ  haut
DĂ©fendons notre montagne, lĂ  haut, lĂ  haut
C'est pourquoi jusqu'au dernier
Nous lutterons pour exister, pour l’eau, pour l’eau, (pourlopourlopourlopourlo)


Autres chants :

ODE AUX CASSEUR.EUSE.S

Chanson écrite en 2019 par la chorale des Canulars (Lyon) en réaction aux médias qui dramatisent ces fameux casseurs.euses. (Lien Youtube)

En 1789
Des gueux ont attaqué les keufs
À coups de fourches et de bñtons
Ils ont libéré la prison
Et tous les 14 juillet
Quand t’applaudis le dĂ©filĂ©
T’oublies de dire, j’me demande pourquoi,
Qu’ils ont coupĂ© la tĂȘte au roi

Non non non (bis)
C’est pas bien d’casser (bis)
Sauf quand on (bis)
Quand on a gagné (bis)
(x2)

Pendant la guerre les maquisards
Faisaient sauter les trains les gares
Aujourd’hui tu leur rends hommage
Toujours au passĂ© c’est dommage
Et quand aux monuments aux morts
Tu les vénÚres tu les honores
T’oublies de dire que les fascistes
Les traitaient de terroristes

Non non non (bis)
C’est pas bien d’casser (bis)
Sauf quand on (bis)
Quand on a gagné (bis)
(x2)

1903 les meufs anglaises
Avaient osĂ© c’est balaise
Casser les vitres des entreprises
Et foutre le feu aux Ă©glises
Et quand pour les présidentielles
Tu loues l’suffrage universel
T’oublies de dire c’est pas normal
Qu’c’est grĂące Ă  ça si c’est lĂ©gal

Non non non (bis)
C’est pas bien d’casser (bis)
Sauf quand on (bis)
Quand on a gagné (bis)
(x2)

Quand dans les manifestations
On dépave les illusions
Et qu’on balance des utopies
À la gueule de la bourgeoisie
En été quand tu vas bronzer
Quand tes médocs sont remboursés
T’oublies que grñce à cette violence
T’as la sĂ©cu et tes vacances

Non non non (bis)
C’est pas bien d’casser (bis)
Sauf quand on (bis)
Quand on a gagné (bis)

Non non non (bis)
C’est pas bien d’casser (bis)
Et on va  (bis)
Et on va gagner !



PENN SARDIN

Il fait encore nuit, elles sortent et frissonnent,
Le bruit de leurs pas dans la rue résonne.
(x2)

Écoutez l’ bruit d’ leurs sabots
Voilà les ouvriùres d’usine,
Écoutez l’ bruit d’ leurs sabots
Voilà qu’arrivent les Penn Sardin.

À dix ou douze ans, sont encore gamines
Mais dĂ©jĂ  pourtant elles entrent Ă  l’usine.
(x2)

Écoutez l’ bruit d’ leurs sabots
Voilà les ouvriùres d’usine,
Écoutez l’ bruit d’ leurs sabots
Voilà qu’arrivent les Penn Sardin.

Du matin au soir nettoient les sardines
Et puis les font frire dans de grandes bassines
(x2)

Écoutez l’ bruit d’ leurs sabots
Voilà les ouvriùres d’usine,
Écoutez l’ bruit d’ leurs sabots
Voilà qu’arrivent les Penn Sardin.

Tant qu’y a du poisson, il faut bien s’y faire
Il faut travailler, il n’y a pas d’horaires.
(x2)

Écoutez l’ bruit d’ leurs sabots
Voilà les ouvriùres d’usine,
Écoutez l’ bruit d’ leurs sabots
Voilà qu’arrivent les Penn Sardin.

À bout de fatigue, pour n’pas s’endormir
Elles chantent en chƓur, il faut bien tenir.
(x2)

Écoutez l’ bruit d’ leurs sabots
Voilà les ouvriùres d’usine,
Écoutez l’ bruit d’ leurs sabots
Voilà qu’arrivent les Penn Sardin.

MalgrĂ© leur travail, n’ont guĂšre de salaire
Et bien trop souvent vivent dans la misĂšre.
(x2)

Écoutez l’ bruit d’ leurs sabots
Voilà les ouvriùres d’usine,
Écoutez l’ bruit d’ leurs sabots
Voilà qu’arrivent les Penn Sardin.

Un jour toutes ensemble ces femmes se lĂšvent
À plusieurs milliers se mettent en grùve.
(x2)

Ecoutez claquer leurs sabots
Écoutez gronder leur colùre,
Ecoutez claquer leurs sabots
C’est la grùve des sardiniùres.

AprĂšs six semaines toutes les sardiniĂšres
Ont gagné respect et meilleur salaire.
(x2)

Ecoutez claquer leurs sabots
Écoutez gronder leur colùre,
Ecoutez claquer leurs sabots
C’est la grùve des sardiniùres.

Dans la ville rouge, on est solidaire
Et de leur victoire les femmes sont fiĂšres.
(x2)

Ecoutez claquer leurs sabots
Écoutez gronder leur colùre,
Ecoutez claquer leurs sabots
C’est la grùve des sardiniùres.

À Douarnenez et depuis ce temps
Rien ne sera plus jamais comme avant.

Ecoutez l’ bruit d’ leurs sabots
Ç’en est fini de leur colùre,
Ecoutez l’ bruit d’ leurs sabots
C’est la victoire des sardiniùres.
(X2)


DEBOUT LES FEMMES

Sur l’air du Chant des Marais (1934). L’histoire veut que ce chant ait Ă©tĂ© Ă©crit au printemps 1971, avant la premiĂšre grande manifestation du MLF du 20 novembre 1971, la marche internationale des femmes. Quelques modifs de paroles ont Ă©tĂ© faites (soulignĂ©es), inspirĂ©es par des chorales fĂ©ministes.

Nous qui sommes sans passé, les femmes
Nous qui n'avons pas d'histoire
Depuis la nuit des temps, les femmes
Effacées de nos mémoires

REFRAIN n°1 : Debout femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout

Asservies, humiliées, les femmes
Achetées, vendues, violées
Dans toutes les maisons, les femmes
Hors du monde reléguées

Debout femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout

Seules dans notre malheur, les femmes
L'une de l'autre ignorée
Ils nous ont divisées, les femmes
Et de nos sƓurs sĂ©parĂ©es

Debout femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout

Le temps de la colĂšre, les femmes
Notre temps est arrivé
Connaissons notre force, les femmes
DĂ©couvrons-nous des milliers !

REFRAIN n°2 : Levons-nous femmes en RAGE
Et brisons toutes les cages
Debout, debout, debout !

Reconnaissons-nous les femmes
Parlons-nous, regardons-nous
Ensemble, on nous opprime, les femmes
Ensemble, révoltons-nous !

Levons-nous femmes en RAGE
Et brisons toutes les cages
Debout, debout, debout !

Ensemble en mouvement, les femmes
Nous vaincrons la répression
Chaque jour nous retrouve en armes
Vive nos révolutions !

REFRAIN n°3 : NOUS NE SOMMES PLUS ESCLAVES
Jou-i-ssons sans entraves
Debout, debout, debout ! (x2)


LES CANUTS

De Aristide Bruant (Lien Youtube). Les ouvriĂšres et ouvriers tisserands de la soie, à Lyon, au dix-neuvième siècle, se sont révoltés contre leurs conditions de travail inhumaines. Leur combat a fortement contribué à l’origine du syndicalisme et de la grève comme moyen de lutte. Ce chant a Ă©tĂ© composĂ© Ă  la fin du XIX Ăšme siĂšcle par Aristide Bruant, pour leur rendre hommage.

Pour chanter Veni Creator
Il faut une chasuble d'or
Pour chanter Veni Creator
Il faut une chasuble d'or
Nous en tissons pour vous, grands de l'Ă©glise
Et nous, pauvres canuts, n'avons pas de chemise

C'est nous les canuts
Nous sommes tout nus

Pour gouverner, il faut avoir
Manteaux ou rubans en sautoir
Pour gouverner, il faut avoir
Manteaux ou rubans en sautoir
Nous en tissons pour vous grands de la terre
Et nous, pauvres canuts, sans drap on nous enterre

C'est nous les canuts
Nous sommes tout nus

Mais notre rĂšgne arrivera
Quand votre rĂšgne finira :
Mais notre rĂšgne arrivera
Quand votre rĂšgne finira :
Nous tisserons le linceul du vieux monde,
Car on entend déjà la révolte qui gronde

C'est nous les canuts
Nous n'irons plus nus


LE PIEU (L'ESTAQUE)

Chanson de Marc Robine. En 1968, Lluis Llac Ă©crit et chante L’Estaca (Le Pieu). Cette chanson invite Ă  se dĂ©faire de l’oppression sociale, symbolisĂ©e par un pieu, auquel nous sommes tous attachĂ©...mais que tous peuvent mettre Ă  bas ! La chanson prĂŽne l’alliance pour se dĂ©faire de l’oppression, de toutes les oppressions.

Du temps oĂč je n'Ă©tais qu'un gosse
Mon grand-pĂšre me disait souvent
Assis Ă  l'ombre de son porche
En regardant passer le vent

"Petit, vois-tu ce pieu de bois
Auquel nous sommes tous enchaßnés?
Tant qu'il sera planté comme ça
Nous n'aurons pas la liberté

Mais si nous tirons tous, il tombera
Ça ne peut pas durer comme ça
Il faut qu'il tombe, tombe, tombe
Vois-tu, comme il penche déjà
Si je tire fort, il doit bouger
Et si tu tires à mes cÎtés
C'est sûr qu'il tombe, tombe, tombe
Et nous aurons la liberté

Petit, ça fait déjà longtemps
Que je m'y Ă©corche les mains
Et je me dis de temps en temps
Que je me suis battu pour rien

Il est toujours si grand, si lourd
La force vient Ă  me manquer
Je me demande si un jour
Nous aurons bien la liberté

Mais si nous tirons tous, il tombera
Ça ne peut pas durer comme ça
Il faut qu'il tombe, tombe, tombe
Vois-tu, comme il penche déjà
Si je tire fort, il doit bouger
Et si tu tires à mes cÎtés
C'est sûr qu'il tombe, tombe, tombe
Et nous aurons la liberté

Puis mon grand-pÚre s'en est allé
Un vent mauvais l'a emporté
Et je reste seul sous le porche
À regarder jouer d'autres gosses

Dansant autour du vieux pieu noir
OĂč tant de mains se sont usĂ©es
Je chante des chansons d'espoir
Qui parlent de la liberté

Oh, si nous tirons tous, il tombera
Ça ne peut pas durer comme ça
Il faut qu'il tombe, tombe, tombe
Vois-tu, comme il penche déjà
Si je tire fort, il doit bouger
Et si tu tires à mes cÎtés
C'est sûr qu'il tombe, tombe, tombe
Et nous aurons la liberté

La la la la, lala, lala
La la lala, lala, lala
La la la la, la, lalala
La la la la, lala, lala
Si je tire fort, il doit bouger
Et si tu tires à mes cÎtés
C'est sûr qu'il tombe, tombe, tombe
Et nous aurons la liberté


GARDE LA PAIX

Hymne de la Zad du Testet Ă©crite par Luciole en novembre 2014. (Lien Youtube)

Gardien de la paix
Es-tu sĂ»r que c’est bien elle que tu gardes ?
DerriĂšre ton bouclier, ouvre grands les yeux et regarde
Ce sont tes enfants et tes sƓurs sur les barricades
C’est ton sang qui coule à chaque fois qu’on abat un arbre

Es tu sĂ»r d’avoir choisi le bon camp?
RĂȘvais tu vraiment Ă  ça quand t’étais enfant?
Si t’avais choisi ce mĂ©tier pour protĂ©ger les gens
Pourquoi es tu ici en train de protéger leur argent?

Gardien de la paix
Es-tu sĂ»r que c’est bien elle que tu gardes ?
DerriĂšre ton bouclier, ouvre grands les yeux et regarde
Ce sont tes enfants et tes sƓurs sur les barricades
C’est ton sang qui coule à chaque fois qu’on abat un arbre

S’ils continuent comme ça Ă  rĂ©duire la forĂȘt Ă  nĂ©ant
Que restera-t-il de la Terre pour nos enfants ?
Si tu restes là, oui si tu les défends
Tu cautionnes la folie de tous ces truands!

Gardien de la paix
Es-tu sĂ»r que c’est bien elle que tu gardes ?
DerriĂšre ton bouclier, ouvre grands les yeux et regarde
Ce sont tes enfants et tes sƓurs sur les barricades
C’est ton sang qui coule à chaque fois qu’on abat un arbre

Regarde comme on vit, regarde comme on y croit
En construisant l’avenir, dans des cabanes en bois
Crois-tu vraiment que c’est nous qu’il faut combattre
En faisant ça, c’est l’utopie que tu matraques !

Gardien de la paix
Es-tu sĂ»r que c’est bien elle que tu gardes ?
DerriĂšre ton bouclier, ouvre grands les yeux et regarde
Ce sont tes enfants et tes sƓurs sur les barricades
C’est ton sang qui coule à chaque fois qu’on abat un arbre

Regarde comme tu es bien plus armé que nous
Avec tes grenades contre nos cailloux
Si tu nous tabasses, si tu t’en balances
Ce sera l’escalade de la violence
Gardien de la paix
Es-tu sĂ»r que c’est bien elle que tu gardes ?
DerriĂšre ton bouclier, ouvre grands les yeux et regarde
Ce sont tes enfants et tes sƓurs sur les barricades
C’est ton sang qui coule à chaque fois qu’on abat un arbre

Pose ton bouclier, prouve leur que tu existes !
Viens boire un café avec les ZADistes
Quitte donc tes Ɠillùres, ton poste et puis tes chaines
Cette Terre qu’on dĂ©fend est aussi la tienne !
(bis)


LA SEMAINE SANGLANTE

Cette chanson a Ă©tĂ© Ă©crite par Jean-Baptiste ClĂ©ment Ă  Paris en pleine rĂ©pression de la Commune. La "semaine sanglante" (21-28 Mai 1871) est le moment oĂč la Commune fut Ă©crasĂ©e dans le sang, et les communards exĂ©cutĂ©s en masse. Le samedi 27 mai, au cimetiĂšre du PĂšre-Lachaise, on combattait Ă  l’arme blanche et 147 communards furent fusillĂ©s au mur des FĂ©dĂ©rĂ©s, qui est maintenant le lieu de commĂ©moration de la Commune. La version la plus connue est celle de Marc Ogeret. (Lien Youtube)

Sauf des mouchards et des gendarmes
On ne voit plus par les chemins
Que des vieillards tristes en larmes
Des veuves et des orphelins

Paris suinte la misĂšre
Les heureux mĂȘmes sont tremblants
La mode est aux conseils de guerre
Et les pavés sont tout sanglants

Oui mais
Ça branle dans le manche
Les mauvais jours finiront
Et gare, Ă  la revanche
Quand tous les pauvres s'y mettront
Quand tous les pauvres s'y mettront

On traque, on enchaĂźne, on fusille

Tous ceux qu'on ramasse au hasard
La mÚre à cÎté de sa fille
L'enfant dans les bras du vieillard

Les chĂątiments du drapeau rouge
Sont remplacés par la terreur
De tous les chenapans de bouges
Valets de rois et d'empereurs

Oui mais
Ça branle dans le manche
Les mauvais jours finiront
Et gare, Ă  la revanche
Quand tous les pauvres s'y mettront
Quand tous les pauvres s'y mettront

Nous voilà rendus aux jésuites
Aux Mac-Mahon, aux Dupanloup
Il va pleuvoir des eaux bénites
Les troncs vont faire un argent fou

DÚs demain, en réjouissance
Et Saint-Eustache et l'Opéra
Vont se refaire concurrence
Et le bagne se peuplera

Oui mais
Ça branle dans le manche
Les mauvais jours finiront
Et gare, Ă  la revanche
Quand tous les pauvres s'y mettront
Quand tous les pauvres s'y mettront

Demain les gens de la police
Refleuriront sur le trottoir
Fiers de leurs Ă©tats de service
Et le pistolet en sautoir

Sans pain, sans travail et sans armes
Nous allons ĂȘtre gouvernĂ©s
Par des mouchards et des gendarmes
Des sabre-peuple et des curés

Oui mais
Ça branle dans le manche
Les mauvais jours finiront
Et gare, Ă  la revanche
Quand tous les pauvres s'y mettront
Quand tous les pauvres s'y mettront

Le peuple au collier de misĂšre
Sera-t-il donc toujours rivé?
Jusques Ă  quand les gens de guerre
Tiendront-ils le haut du pavé?

Jusques Ă  quand la Sainte Clique
Nous croira-t-elle un vil bétail?
À quand enfin la RĂ©publique
De la justice et du travail?

Oui mais
Ça branle dans le manche
Les mauvais jours finiront
Et gare, Ă  la revanche
Quand tous les pauvres s'y mettront
Quand tous les pauvres s'y mettront



Sources : www.chants-de-lutte.com, www.lesglottesrebelles.com, lechoraleureuse.fr