Contact police

Conseils pour être contact police sur une action

Le rôle du contact police

Quel est le rôle du contact police (CP) ?

Lors d'une action, il/elle fait l'interface et la médiation entre les FDO et l’action. Ses missions sont :

Risques du CP

Le CP sera très rapidement identifié et fiché. Il vaut mieux donner immédiatement sa pièce d'identité qui lui sera immédiatement demandée au premier contact, pour ne pas risquer de partir en contrôle d'identité et pour partir d'un bon pied avec eux (geste de bonne volonté).

Les risques d'amende ou procès sont donc aussi plus élevés

Plusieurs écoles dans les GL sur la répartition du rôle :

Ecrit par @osmi, Ce mini post est issu de notes prises pendant la formation donnée pendant la LIR par @lt.radin @DavidR @Atti

Comment interagir avec la police ?

En amont, bien briefer aux rebelles l'existence de votre rôle, qu'iels doivent toujours envoyer les flics au CP, et que vous n'êtes pas un espion ou un ennemi au service des flics

A l'arrivée de la police, aller les voir

Il faut identifier la personne décisionnaire, demander juste aux flics qui est le responsable/le chef.

Entrer dans la discussion/négociation :

Mais attention, partir du principe qu'il ne faut jamais les croire, attention à la sympathie, surtout attention aux RT.

Sur la suite de la journée :

En cas d’intervention

S'il y a plusieurs CP

Sur grosse action, prévoir plusieurs CP, répartis par zones de blocage et tranches horaires si l'action dure.

C'est bien d'avoir si possible un binôme car parfois la police s'imagine que le contact police est le responsable de l'action.

Pour communiquer entre les CP : Signal, téléphone militant, talkie-walkie (attention ces conversations sont accessibles par la police)

Les types de flic

Sur place il peut parfois y avoir plusieurs corps de police et toute une partie de la chaîne de commandement.

On ne sait jamais trop lesquels vont arriver en premier sur l'action :

Police nationale (bande bleue), CRS (bandes jaunes), Gendarmes mobiles (pas de bande mais flamme) : spécialisés en maintient de l'ordre, comportement très codifié, pas d'initiative sans ordre d'un supérieur

Police Municipale : ils vont simplement constater mais pas gérer la situation, à laquelle ils sont rarement habitués

BAC : violents et susceptibles, en général en tenue civile, pas de chef visible, sous les ordres du commissaire mais interviennent d'eux-mêmes. Souvent en surveillance autour de l'action, mais ils peuvent aussi arriver en premier pour mettre des gros coups de pression ou directement passer à la violence. Créés pour mater les banlieues puis les manifs.

BRAV-M et BRAV-L : spécifique à Paris, Toulouse et Bordeaux. Très violents, créé en 2019 pour mater les GJ, aucune discussion possible, leur divisionnaire est le frère d'un mafieux corse rétrogradé plusieurs fois pour violence.

BRI, BI, RAID, PSIG : équipes techniques et d'intervention, qui peut intervenir après, par exemple pour des grimpeur·ses, personnes armlockées/necklockés, pas du tout spécialisés en maintient de l'ordre donc généralement plutôt cool avec les non-violents que nous sommes.

RT (renseignements territoriaux ex RG - Renseignements généraux) : pas forcément reconnaissables ou identifiés, c'est plutôt le pb des coordos de prévoir leur présence et comment s'en protéger, se baladent dans nos actions et parlent aux gens pour obtenir des infos, se méfier de ce qu'on peut divulguer. En civil. Seront toujours très sympa avec nous.

ELI (équipes de liaison et d'information) : parfois présent·es, vont se présenter comme tels, chargés de "faire en sorte que la manifestation se passe bien", mieux vaut les ignorer et traiter avec le chef de police.

 

Plus d'infos :

CRS, gendarmes mobiles, BRAV... quelles sont les sept familles des forces de l’ordre ? Le Monde, 4/05/2019